Le désordre écologique est en route, lourd de menaces pour la survie des espèces, dont la nôtre. Bien des créateurs, conscients de l’urgence d’une réplique « verte », s’engagent et instituent de nouvelles normes d’expression, d’essence écologique. (…)Ce qu’il faut, c’est agir, s’investir, susciter une symbolique du combat et de l’éthique. Adaptées aux exigences du développement durable, les oeuvres plasticiennes éprises d’écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, développement de laboratoires, pratique du recyclage et des interventions éphémères, création collaborative et poétique de la responsabilité… L’annonce d’un âge nouveau de l’art. (…) Parce que l’appellation « art écologique » est très large. Parler d’un art de l’anthropocène est plus spécifique : c’est un art de combat, qui appartient à notre époque très précisément, avec les problématiques qui sont celles de l’anthropocène (cette période où l’humain par ses activités a irrémédiablement influé sur le système-Terre), essentiellement basées sur les choix à faire, éthiques, politiques.Ce n’est pas seulement un art qui s’intéresse à l’environnement, c’est un art de combat pour prendre des décisions.
Extrait d’Un art écologique. Création plasticienne et anthropocène, de Paul Ardenne (2018).
Comment déclencher le désir d’agir sans portée culpabilisante ? Cette parade est une tentative de réponse, et a pour visée la valorisation des créations militantes dans une lignée esthétique et festive. Une parade complexe et extravagante, pimpante et cagoleuse, upgraded et upcycled. Des ateliers d’information, de transformation de la matière textile et chorégraphique sont menés de manière régulière au sein de Coco Velten. La confection se veut ingénieuse et créative par le détournement de l’utilité première d’un objet récupéré et usé.
La participation aux ateliers permet d’acquérir de nouvelles compétences manuelles et artistiques ainsi que des connaissances sur les alternatives écologiques.
La parade comme acte festif et politique, qui n’oublie pas une de ses origines comme «exhibition des forces militaires en face de l’ennemi», Belleforest (1571), Du maniement et conduite de l’art et foi militaires.
Coproduction : Coco Velten
Collaboratrices : Coeur de Cagole (Trash design/ Créativité militante/ Ecofeminisme ).